C'est en 2007, quand j'ai eu ma fille Julie, que j'ai voulu mettre tout en oeuvre pour lui prodiguer une éducation sans violence. J'ai découvert par exemple Thomas Gordon et Isabelle Filliozat, et ça m'a donné des repères très précieux pour mon rôle de père.
Pendant une dizaine d'années, j'ai navigué, tant bien que mal, pour faire de mon mieux avec Julie, puis Emilie qui est arrivée en 2010.
Puis c'est en 2016 que j'ai eu la chance de suivre mon premier stage de CNV.
Pour incarner la non-violence, il faut avoir le courage de rencontrer sa propre violence.
Dès l'été 2017, nous avons participé tous ensemble à un stage CNV famille : des vacances, dans un cadre bienveillant et où la parole des enfants a la même valeur que celle des adultes. Ça a été une telle prise de conscience, que je suis revenu chez moi avec la ferme intention de mettre autant de CNV que possible dans ma vie.
Après m'être formé avec la CNV sur la colère, la culpabilité, l'empathie, la parentalité, la médiation, dès 2018 j'ai entamé mon parcours de formateur certifié - j'avais l'impression d'avoir reçu un cadeau incroyable, et je ne voulais pas le garder pour moi, je voulais que tout le monde puisse en profiter aussi.
Dans ce parcours de formateur, j'ai appris à transmettre, mais aussi vivre la CNV dans tous les aspects de ma vie, et construire des projets en réseau avec les autres formateurs.
À partir de 2021 j'ai commencé à transmettre la CNV dans de nombreux domaines : pour le tout public en formations et en groupe de pratique, pour des éducateurs spécialisés, pour des entraîneurs de karaté, pour les collaborateurs de plusieurs grandes villes de Suisse.
C'est à la fois un grand honneur et un grand plaisir de transmettre ce processus magnifique, qui a radicalement changé ma vie, et celles de tant d'autres.